Terminus

C’est à l'hôtel Terminus que Feydeau, enfin divorcé, a commis ses dernières pièces, petits bijoux en un acte, acides et corrosifs: On purge bébé, Mais n'te promène donc pas toute nue, Léonie est en avance ou encore Feu la mère de Madame. Antoine Rault en extirpe la substantifique moelle et organise la rencontre de Feydeau le magicien des planches avec ses personnages, tous issus de ses troubles les plus profonds. Ou quand la folie d’un auteur rencontre la folie de son œuvre… En rendant palpable le lien qui unit l'auteur et ses histoires, aussi inattendues que grotesques, et qui ont fait rire des générations de spectateurs, c'est toute la "mécanique Feydeau" qui est ici disséquée. Un mode d’emploi bien efficace qui permet une mise en scène aussi rythmée qu'onirique et des interprétations tout en excès et gourmandises, pour des acteurs (Lorànt Deutsch et Maxime d’Aboville en tête) débridés et audacieux. Tourbillons de quiproquos, coq-à-l'âne vertigineux, rire ravageur qui emporte tout… Vive Feydeau et ses hallucinants délires!